I - Les maladies à l'échelle mondiale

1. Impact des maladies dans le monde

 

a) La drépanocytose :

 

La drépanocytose touche actuellement près de 50 millions de personnes dans le monde. Rare dans les régions tempérées, le gène S responsable de la drépanocytose est très fréquent dans certaines régions du monde correspondant aux régions tropicales et forestières d'Afrique et d'Asie, où il s'est répandu au cour des siècles par voie de migrations.


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b. Le paludisme :



Carte du paladisme dans le monde


Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde. Il constitue un risque majeur pour plus de trois milliard de personnes, soit la moitié de la population mondiale.

La plupart des cas de paludisme se trouvent en Afrique. Selon l'OMS, on dénombre, chaque année, entre 300 et 500 millions de cas de paludisme. Cette maladie cause la mort de 1,5 à 2,7 millions de personnes par an. Les enfants de un à quatre ans sont les plus susceptibles de contracter le paludisme et d'en mourir. Près de 50% des décès chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique sont causés par le paludisme. La maladie tue plus d'un million d'enfants chaque année (2 800 enfants par jour) sur ce continent seulement. Dans les zones où la transmission est élevée, 40 % des nourrissons peuvent mourir des formes graves du paludisme. Environ 40 % de la population mondiale (soit deux milliards d'individus) est située dans 90 pays et territoires à risques. Entre 80 et 90 % des décès attribuables au paludisme surviennent en Afrique subsaharienne où vivent 90% des personnes infectées. L'Afrique subsaharienne, qui compte 530 millions d'habitants, est la région où le taux d'infection est le plus élevé. Dans cette partie de l'Afrique, le paludisme tue au moins un million de personnes chaque année.

 


2. Statistiques mondiales du paludisme

 

Évolution des financements internationaux pour le paludismeLe Fond mondial (9,7 milliards de USD pour 2009-2011) et la Banque mondiale (41,6 milliards de USD) ont connu un franc succès lors de leur sollicitation de contributions supplémentaires. Alors que les pays du G8 sont toujours loin d'atteindre les promesses de soutien faites à l'Afrique en 2008 à Gleneagles, les gouvernements pris séparément ont augmenté les engagements promis ainsi que d'autres contributions pour lutter contre le paludisme. En avril 2010, le Premier Ministre Gordon Brown a annoncé l'engagement du Royaume-Uni à faire don de 20 millions de moustiquaires à l'Afrique. En juillet 2010, le Président des Etats-Unis a signé la loi de reconduction du Plan mondial qui pourrait augmenter le financement américain pour le paludisme de 5 milliards de USD au cours des 5 prochaines années. 


La Banque mondiale à pour objectif de prêter au moins 1,2 milliard de USD pour l'Afrique subsaharienne. En outre, le Conseil d'administration des Directeurs exécutifs de la Banque mondiale vient d'approuver plus de 500 millions de USD pour un projet visant à soutenir les efforts de l'Inde dans sa lutte contre le paludisme et autres maladies ; la part revenant au paludisme pourrait atteindre 200 millions de USD, devenant ainsi l'investissement de lutte contre une seule maladie le plus important de l'histoire de la Banque mondiale.

 

Dépenses publiques de santé dans les pays touchés par le paludisme:

 

 

Selon les données de l'OMS et des principaux organismes donateurs, la part du budget public consacrée au paludisme est légerement plus élevée en Asie-Pacifique qu'en Afrique et représente la plus importante source de financement de la lutte contre le paludisme dans les Amériques ainsi qu'au Moyen-Orient et en Eurasie.

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